Le suivi de la qualité de l’air intérieur dans les établissements recevant du public est devenu une préoccupation majeure, notamment dans les entreprises des secteurs de l’industrie, de la chimie, de la pharmaceutique, ou encore de l’agroalimentaire. En France, le contrôle périodique de la qualité de l’air est une obligation légale pour garantir la sécurité et la santé des employés. Nous allons voir que ce suivi s’inscrit également dans une démarche plus large de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et de respect des normes écologiques.
Le contrôle de la qualité de l’air : Une obligation légale
En France, la qualité de l’air intérieur est régie par des réglementations strictes, en particulier dans les secteurs industriels où les risques d’exposition à des substances nocives sont élevés. La loi du 12 juillet 2010 d’abord une surveillance périodique de la qualité de l’air dans les ERP. De plus, dans les entreprises, elle impose aux employeurs de garantir un environnement de travail sain et sécurisé, conformément au Code du travail et aux normes en vigueur, telle que la norme NF EN 13779 relative à la ventilation des bâtiments non résidentiels. Ces obligations s’étendent également aux bureaux, où la qualité de l’air doit être surveillée pour prévenir les risques liés à la pollution intérieure.
Dans les secteurs industriels, le contrôle de la qualité de l’air permet de détecter des substances dangereuses telles que les composés organiques volatils (COV), les poussières, les gaz toxiques (comme le monoxyde de carbone ou le dioxyde de soufre), et les taux d’humidité anormaux. Ces éléments peuvent avoir des conséquences graves sur la santé des employés, allant des irritations respiratoires aux maladies chroniques, voire des intoxications aiguës en cas d’exposition prolongée ou de concentration élevée.
Les substances nocives et leur dangerosité
Les entreprises doivent surveiller plusieurs substances potentiellement dangereuses présentes dans l’air intérieur. Parmi celles-ci, on trouve :
- Les COV, qui proviennent souvent des solvants industriels, des peintures, des colles et des produits de nettoyage. Ces composés peuvent causer des troubles respiratoires, des maux de tête, et d’autres problèmes de santé.
- Les particules fines, présentes dans les environnements industriels, sont également un sujet d’inquiétude. Elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons et provoquer des maladies respiratoires graves, comme l’asthme ou la bronchite chronique.
- Le monoxyde de carbone, un gaz incolore et inodore, est particulièrement dangereux, car il peut entraîner une intoxication rapide et potentiellement mortelle en cas d’accumulation.
- Les taux d’humidité anormaux, quant à eux, favorisent la prolifération de moisissures et de bactéries, ce qui peut provoquer des allergies, des irritations cutanées et des infections respiratoires. Une surveillance régulière de ces paramètres est donc essentielle pour garantir un environnement de travail sain.
L’exemple particulier de la corrosion dans l’air
La corrosion est un procédé chimique qui décrit la dégradation d’un matériau comme le métal, lorsque celui-ci se trouve en contact avec l’oxygène et l’humidité. Surveiller la corrosion dans un environnement est un enjeu de santé majeur, puisque les gaz corrosifs comme le dioxyde de soufre peuvent engendrer des problèmes respiratoires. Mais la mesure de la corrosion est également nécessaire pour préserver les biens (machines, véhicules) ainsi que les structures des bâtiments. Dans de nombreuses entreprises, on surveille donc la corrosion, conformément à la norme ISA (International Society of Automation) à l’aide de capteurs de qualité d’air.
Le rôle des capteurs de qualité de l’air
Pour assurer un suivi précis de la qualité de l’air, les entreprises s’équipent de capteurs professionnels qui mesurent en temps réel les niveaux de différents polluants. Ces dispositifs permettent de détecter rapidement toute anomalie et de prendre des mesures avant que les employés ne soient exposés à des niveaux dangereux.
Les capteurs modernes sont capables de mesurer une large gamme de substances, y compris les COV, les particules fines, les gaz toxiques, la corrosion et les niveaux d’humidité. Ils sont souvent connectés à des systèmes de ventilation qui ajustent automatiquement le flux d’air et maintiennent un environnement de travail ou de stockage sain.
Le suivi de la qualité de l’air : Un engagement RSE
Le contrôle de la qualité de l’air s’inscrit pleinement dans une démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). En garantissant un environnement de travail sûr et sain, les entreprises montrent qu’elles se soucient du bien-être de leurs employés et de la communauté environnante. Cette démarche RSE est de plus en plus valorisée par les clients, les partenaires, les investisseurs, mais aussi les employés qui privilégient les entreprises engagées dans cette démarche.
Le suivi de la qualité de l’air : Un engagement écologique
Le respect des normes de qualité de l’air est un élément clé de la stratégie environnementale des entreprises. Il leur permet de se conformer aux normes en vigueur tout en contribuant à la préservation de l’environnement pour les générations futures.
Le suivi de la qualité de l’air dans les entreprises est bien plus qu’une simple obligation légale. C’est essentiel, pour garantir la sécurité et la santé des employés, et pour s’inscrire dans une démarche de responsabilité sociétale et environnementale.
