Pour l’heure, la greffe capillaire est l’unique solution permettant de remédier à une alopécie définitive. Cette opération chirurgicale consiste à implanter dans les zones dégarnies des unités folliculaires provenant du cuir chevelu du patient. Mais à quel moment faut-il se lancer pour optimiser les résultats de la greffe de cheveux ? La réponse ici.
Le stade de l’alopécie
L’évolution de l’alopécie se fait suivant les sept stades de Norwood-Hamilton allant de l’alopécie minimale à la calvitie (perte totale des cheveux). Avant le stade 2, la perte de cheveux est à peine remarquable et la réalisation d’une greffe risque d’endommager des cheveux bien portants.
Il est recommandé de se rendre dans un centre de chirurgie capillaire pour déterminer le stade de son alopécie et planifier sa greffe. Il est très important d’être diagnostiqué au plus tôt, car il existe des traitements pour ralentir le dégarnissage au cours les premiers stades (1 et 2).
Aussi, lorsque l’alopécie est très avancée (deux derniers stades de Norwood-Hamilton), la greffe devient quasiment inutile. La zone d’implantation est tellement large que les greffons provenant de la zone donneuse sont insuffisants. Le résultat est alors très inesthétique puisque la zone greffée est clairsemée tandis que la zone donneuse perd une grande partie de sa densité.
La stabilité de l’alopécie
Afin d’obtenir un résultat durable, il est préférable de faire la greffe de cheveux une fois que l’alopécie est stabilisée. Cette stabilisation survient généralement dans le cas de l’alopécie androgénique. Partant des tempes, la perte de cheveux ralentit en atteignant la ligne de la couronne hippocratique. Elle finit ensuite par se stabiliser en épargnant les cheveux situés sur la couronne du cuir chevelu.
En réalisant une greffe avant cette stabilisation, le chirurgien capillaire touche uniquement les zones déjà dégarnies. Parallèlement, la perte capillaire se poursuit et finit par atteindre les derniers cheveux en dehors de la couronne d’Hippocrate. Il apparaît alors des zones dégarnies entre la couronne et les cheveux greffés. Pour résoudre ce problème, le patient n’a alors pas d’autre choix que de recourir à nouveau à une greffe.
Cela dit, il n’y a aucune contre-indication médicale à prélever des greffons avant la stabilisation. Vous pouvez donc vous lancer si votre perte de cheveux vous complexe et que vous souhaitez combler les vides au plus vite. Cela dit, préparez-vous à subir plusieurs autres opérations à mesure que l’alopécie progresse.
Envisager une greffe capillaire en fonction de son âge
La greffe capillaire est réalisable à partir de 18 ans sans limite d’âge. Cependant, certains facteurs liés à l’âge peuvent constituer un frein à la réalisation de l’opération. Il est donc préférable d’y procéder au moment le plus favorable afin d’éviter les mauvaises surprises.
État de la zone donneuse
Pour obtenir des résultats esthétiques, il est important que la zone donneuse soit suffisamment fournie. En effet, les cheveux ne repoussent plus sur les sites donneurs, car les greffons sont prélevés avec leurs bulbes.
Plus l’âge est avancé, plus la densité capillaire est réduite. Le nombre de greffons récupérables est alors limité et le résultat obtenu risque d’être peu flatteur. Il est donc recommandé de rester entre 30 et 45 ans.
Comorbidités
Certaines comorbidités apparaissent ou s’aggravent à mesure que l’âge avance. Il s’agit notamment des maladies cardiovasculaires nécessitant souvent des traitements de différentes natures.
Dans certains cas, ces maladies ou leurs traitements peuvent constituer une contre-indication à la greffe capillaire. D’où l’intérêt de réaliser la greffe avant d’atteindre l’âge où les risques de développer ces maladies (avant 45-50 ans).
