vendredi, avril 19, 2024
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Ces métiers qui recrutent et auxquels on ne pense pas

Chômage partiel, dépôts de bilan, grandes enseignes en faillite, plans de licenciement… la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 a engendré une crise économique sans précédent. Si de nombreux secteurs d’activité sont sinistrés, d’autres, au contraire, recrutent malgré la crise. Mais quelles sont ces professions auxquelles on ne pense pas au premier abord, mais dont l’avenir semble devoir s’écrire avec assurance. Le chiffre est vertigineux : l’épidémie de Covid-19 a causé la perte de 715 000 emplois au premier semestre de l’année 2020. Il faut dire que certains secteurs, comme la restauration, l’événementiel, les métiers du spectacle ou encore l’hôtellerie, sont particulièrement touchés par les mesures prises afin d’endiguer la progression du virus. En revanche, d’autres domaines d’activité recherchent désespérément à recruter. C’est bien sûr le cas des hôpitaux, qui manquent cruellement d’aides-soignants et d’infirmiers, entre autres, mais aussi de l’enseignement qui peine notamment à attirer de jeunes professeurs dans certaines disciplines. D’autres métiers recrutent, mais ne sont pas toujours très visibles.

Des métiers méconnus dans le bâtiment

Même si le secteur du BTP est frappé par la crise, certains métiers continuent de faire face à une pénurie de main de candidats. Couvreurs, maçons, peintres font traditionnellement partie de ces professions très recherchées, mais elles ne sont pas les seules. En effet, certains métiers beaucoup moins courants ont le vent en poupe. C’est le cas des cordistes par exemple. Ces « alpinistes du bâtiment » sont appelés pour des interventions en hauteur ou dans des lieux où l’accès est difficile tels que les éoliennes, les silos agricoles ou les clochers d’église. Si l’activité n’est pas nouvelle, elle n’est règlementée que depuis 2004 et nécessite une formation spécifique.

Le jeu en vaut la chandelle, car le travail ne manque pas. « C’est un métier qui est rare, peu connu, c’est un métier d’avenir », explique ainsi Xavier Rodriguez, le PDG de l’entreprise de cordistes qui est intervenue sur le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris après l’incendie.  Autre métier méconnu, mais dont le bâtiment ne saurait se passer, celui de tailleur de pierre. Certes, ces professionnels n’interviennent pas sur des immeubles récents, mais ils sont indispensables à la restauration d’édifices anciennes comme les châteaux et les cathédrales. On ne compte pas moins de 4000 entreprises de transformation de la pierre en France, et nombreuses sont celles qui sont à la recherche de main d’œuvre qualifiée.

La dépollution

Moins visibles auprès du grand public, les entreprises spécialisées dans la dépollution n’en font pas moins un travail de fond. Désamiantage, déplombage, démolition de bâtiments, traitement de terres polluées, lieux sinistrés… elles interviennent sur des sites qui présentent une problématique environnementale ou un risque sanitaire pour l’Homme. Ces chantiers si particuliers nécessitent évidemment des compétences spécifiques et des conditions de sécurité optimale. Ces sociétés peuvent même développer leur propre matériel pour intervenir et recrutent également des personnes à la formation spécifique et continue.

Chez DI Environnement, spécialiste reconnu de la dépollution, cette formation règlementaire est indispensable, mais pas suffisante. « Parce que nous pensons que nos équipes sont le savoir-faire de DI Environnement, nous organisons des formations internes sur le terrain, mais aussi au sein d’une véritable « Ecole DI » au sein du siège de Montélimar, comprenant nos propres installations pédagogiques », explique Hugo Rosati, directeur général de l’entreprise. Opérateurs amiante, mécaniciens, agents de maintenance, encadrants de chantiers, opérateurs formés aux risques chimiques et ATEX (Atmosphères Explosives), DI Environnement, compte actuellement plus de 450 collaborateurs et ne cesse de recruter pour accompagner le développement de son activité. Car Hugo Rosati en est certain, sa société ne risque pas de manquer de travail. « S’il est aujourd’hui interdit de recourir au plomb et à l’amiante, il reste encore de très nombreuses structures sur lesquelles travailler. Le marché de la dépollution est plus large encore. La France continue de représenter un marché important d’autant que la législation a tendance à être plus précautionneuse et devrait toucher de nouveaux matériaux au cours des prochaines années. Certains polluants encadrés par la législation chez nos voisins ne le sont pas encore en France et constitueront des marchés à l’avenir », explique-t-il. Et l’entrepreneur de conclure : « La dépollution a un bel avenir devant elle ! ».

La sécurité informatique

« Recherche hacker désespérément », ce pourrait être l’intitulé d’une offre d’emploi rédigée avec une pointe d’humour. En effet, alors que la digitalisation de l’économie est en plein essor, et encore plus dans cette période de crise sanitaire où le télétravail se développe considérablement, les entreprises françaises sont à la recherche de personnes pour assurer leur sécurité numérique. Déjà, en 2015, 81% d’entre elles déclaraient avoir été victimes de cyber-attaques. Aucune entreprise ou service public n’est épargné, pas même les hôpitaux, devenus une des cibles privilégiées des pirates informatiques avec la pandémie de Covid-19.

Malheureusement, en France, la pénurie de compétences en cybersécurité est généralisée. Consultant en cybersécurité, veilleur-analyste, chef de projet sécurité, architecte sécurité, administrateur sécurité, responsable de la sécurité des systèmes d’information… les entreprises françaises peinent à recruter à ces postes alors que, selon les estimations, entre 5000 et 10000 postes seraient à pourvoir. Et ce, malgré des salaires plutôt attractifs !

Les métiers du funéraire

S’il est un secteur qui n’attire pas les vocations alors que la demande en recrutements est constante, c’est bien celui des métiers du funéraires. Selon la Confédération des pompes funèbres et de la marbrerie (CPFM), ce secteur regroupe plus de 3 700 entreprises qui emploient environ 18 000 personnes, et cette filière est en pleine expansion. « Le secteur funéraire a besoin de nouveaux profils, du fait du vieillissement des effectifs et des départs à la retraite », confie Olivier Vérité, secrétaire général de la CPFM, qui constate que les jeunes postulent de plus en plus, mais aussi des personnes en reconversion après une première carrière dans un domaine qui n’a pas forcément un lien avec le secteur. Du thanatopracteur, qui effectue les soins de conservation et de restauration des corps, à l’agent funéraire, du marbrier au conseiller funéraire, tous ces métiers sont accessibles après des formations spécifiques alternant sessions théoriques et heures de pratiques auprès des professionnels. Olivier Vérité précise toutefois qu’au-delà des compétences indispensables, « on attend des qualités humaines d’empathie, de discrétion, d’écoute, de disponibilité. C’est la force d’être là, sans être là ».

Nathalie Chambon
Nathalie Chambon
Fan de décoration et de design, j'en fais désormais mon métier, notamment grâce à ce journal où je viens parler de déco, de mode et des dernières tendances en terme d'architecture.

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