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Protéger les voies aériennes. Comment faire ?

La pollution, les allergènes, le tabac et d’autres substances dangereuses impactent gravement la qualité de l’air respirable, qu’importe le lieu où l’on se trouve, intérieur ou extérieur. En inhalant des substances nocives, celles-ci peuvent provoquer une inflammation des voies respiratoires et de nombreuses autres pathologies. Comment protéger nos voies aériennes ? L’assainissement de l’air ambiant permet-il de diminuer les risques d’allergie ou les maladies respiratoires ?

 

Comment diminuer les effets de la pollution sur l’appareil respiratoire ?

La fumée du tabac et la pollution atmosphérique exercent la même catégorie d’action sur les poumons. Parmi les polluants qui préoccupent le plus les scientifiques, il y a les particules fines, PM2,5. En réalité, c’est la couche d’ozone qui constitue la principale source d’inquiétude pour ces derniers.

C’est un gaz dont la formation se fait sous l’effet conjugué du dioxyde de carbone et des rayons ultraviolet du soleil. Les émissions de dioxyde de carbone sont liées à la circulation routière. Son impact sur l’augmentation des risques de cancer est d’environ 20%.

Le professeur Francelyne Marano définit les particules fines PM 2.5 comme étant des « suies issues de la combustion de matières organiques (tabac, diesel, chauffage au bois…) avec un cœur de carbone et une enveloppe de molécules non brûlées dont quelques-unes sont des cancérogènes certains ». Selon une équipe d’experts et de scientifiques français qui se sont penchés sur la question, la carbone suie est l’un des constituants principaux de ces particules.

C’est à ce composé connu sous l’appellation « black Carbon » que l’on attribue l’augmentation du risque de cancer du poumon chez les personnes qui y sont exposées sur le long terme. Certes, le classement des particules fines montre qu’elles sont toutes dangereuses pour l’homme.

Cependant, selon les chercheurs du CIRC (Centre International de Recherche sur le cancer), « tous les composés de ces particules n’ont probablement pas le même impact sur le risque de cancer ». Au demeurant, selon cette étude, l’augmentation du risque de cancer du poumon est proportionnelle au niveau d’exposition au carbone suie.

 

Les solutions envisagées pour lutter contre la pollution atmosphérique

Il est totalement impossible d’éviter un éventuel contact avec la pollution de l’air. Cependant, il est possible de s’en prémunir en adoptant des gestes simples, au quotidien. Toujours selon le Pr Marano, « nos mécanismes de protection sont plus ou moins efficaces.

Les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et ceux ayant une insuffisance respiratoire doivent éviter les efforts physiques. Par ailleurs, les sorties pendant les heures chaudes de la journée sont à proscrire, car elles coïncident avec les pics de pollution.

Bénédicte Jacquemin est co auteure d’une étude publiée en 2021 sur le carbone suie. Selon cette experte, « il est possible d’ajuster les politiques publiques si on arrive à montrer quels sont les polluants les plus nocifs dans la pollution de l’air. Nous espérons donc que les résultats participeront à étendre les connaissances pour orienter et affiner ces politiques, par exemple en prenant des mesures spécifiques contre le carbone suie qui vient principalement du trafic automobile. »

Aérer les espaces de travail ou de vie reste le moyen le plus efficace si vous voulez réduire l’intensité de la pollution dans des lieux clos. L’air présent dans les lieux confinés ou les intérieurs de maison est riche en émanations de toutes sortes : produits d’entretien, colles, bougies parfumées, peintures, vernis, encens, etc.

Il s’agit pour la plupart de produits dont l’agressivité ne pose pas question. Il en est ainsi de l’eau de javel dont l’inhalation peut provoquer une irritation des voies respiratoires qui se rapproche de l’asthme. En aérant votre intérieur deux à trois fois par jour, entre 5 et 10 minutes, vous contribuerez à réduire de façon significative, les particules polluantes qui s’y trouvent.

 

Comment se protéger contre les particules dangereuses ?

Le recours aux appareils de protection respiratoire autonome reste la meilleure option et la plus sûre. Malheureusement, l’achat des APRA n’est pas à la portée de toutes les entreprises notamment pour les pompiers. Par ailleurs, en cas d’incendie, il existe des espaces perméables à l’air sur le lieu du sinistre. Dans un tel cas de figure, c’est la présence des particules fines dans la suie et la fumée qui constitue le principal facteur de risque.

Qu’il s’agisse d’appareils respiratoires filtrants, des masques respiratoires ou des demi-masques avec filtre, tous ces équipements sont conçus pour vous offrir un niveau de protection efficace en cas d’exposition à la pollution ou aux risques respiratoires.

Le purificateur d’air, le dispositif de captage et d’évacuation des fumées et autres masques intelligents permettent aussi à l’utilisateur de se protéger des polluants et des allergènes pouvant occasionner des maladies respiratoires ou des cancers. Les pollens, les poils d’animaux et les acariens sont les principaux allergènes connus. Rhinites, irritations chroniques et asthmes allergiques sont des pathologies que ces substances provoquent .

Le Pr Housset estime que « quelque 30% de la pollution sont concernés [par ce problème, NDLR]. A l’horizon 2050, ce sera 50% ». L’agressivité des pollens aurait d’ailleurs un lien étroit avec les changements climatiques. Cela pourrait expliquer la prolifération des plantes allergisantes comme l’ambroisie.

Nathalie Chambon
Nathalie Chambon
Fan de décoration et de design, j'en fais désormais mon métier, notamment grâce à ce journal où je viens parler de déco, de mode et des dernières tendances en terme d'architecture.

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