jeudi, avril 25, 2024
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Un accompagnement rémunéré au RSA pour soutenir les jeunes sans-emploi

La jeunesse fait constamment face aux difficultés liées à l’emploi. La situation de la Covid-19 a amplifié cette tendance. Par conséquent, le gouvernement trouve une solution pour faciliter le quotidien des jeunes qui malgré eux vivent sans emploi. Un accompagnement rémunéré au RSA devient donc l’option.

Une allocation aux jeunes étant « ni en emploi, ni en études, ni en formation »

Avec la crise sanitaire, l’instabilité sociale et financière est grandissante. Dans ce contexte, une allocation mensuelle est attribuée aux jeunes dont l’âge est compris entre 18 et 25 ans. Ceci n’est pas de la gratuité, car une contrepartie objective y est associée. Ces jeunes (les bénéficiaires) doivent respecter un engagement. Cet engagement consiste à suivre sur une période de 12 à 18 mois un parcours d’insertion (en mission locale).

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Crédit : Pixabay

La garantie est-elle insuffisante ?

Élisabeth Borne, la ministre du Travail pense avec une grande aise que cela n’est qu’un premier pas pour atteindre une « Garantie jeunes universelle ». Cette dernière dont la principale vision est de faire en sorte que les difficultés financières ne poussent aucun jeune à abandonner le trajet (parcours) vers l’employabilité (emploi). Le vendredi, elle ajoute à cet effet que d’ici mi-janvier, le travail va commencer sur le thème et cela se fera avec des autorités telles que : les parlementaires, les acteurs de l’écosystème jeunesse et les élus.

Rémi Cardon (Sénateur socialiste) plaide le fait que le soutien des associations à un RSA peut être facilement mis en œuvre. En outre, il trouve que le budget (5 milliards par an) alloué pour l’accompagnement de 800 000 jeunes est onéreux.

En réponse à cet avis, Élisabeth Borne n’a pas cessé de croire au concept de l’« émancipation par le travail ». Elle pense que le RSA jeunes est moins valorisant que la Garantie jeunes universelle en ce sens que la seconde est un accompagnement beaucoup plus orienté vers l’emploi.

Que ce soit le RSA jeunes ou la Garantie jeunes universelle, l’objectif est de sortir les jeunes de la précarité. Même si l’un semble plus prometteur et plus salvateur, les deux sont quand même utiles. Le RSA jeunes peut constituer d’abord un début afin que la Garantie jeunes universelle s’installe définitivement.

Le RSA jeunes sera-t-il une porte d’entrée pour la fainéantise ?

Les jeunes qui vivent dans la précarité pourront avoir des conditions plus avantageuses grâce au RSA. Vivre sans emploi est d’ailleurs l’une des choses les plus difficiles pour la jeunesse. Mais face au soutien du gouvernement, une préoccupation s’installe. Cette préoccupation se traduit par la crainte que ces jeunes n’aient plus envie de se battre ou à chercher un emploi (déjà qu’ils gagnent quelque chose). Cette crainte est significative. Les conditions qu’offre le RSA ne sont pas très optimales pour que la plupart de jeunes ne cherchent pas à se libérer. La jeunesse incarne l’indépendance et la liberté. Même si certains d’entre eux vont s’en contenter pour ne plus chercher mieux, cela ne va pas durer longtemps.

Malgré tout, Antoine Dulin à travers un rapport propose que l’accompagnement rémunéré au RSA soit une voie par laquelle on peut apporter le soutien à ces jeunes. Ce qui selon lui serait le moyen de finir avec le débat qui prend en compte « l’ouverture des minima sociaux ». Ce même rapport propose non seulement de rendre plus souples les conditions de ressources, mais aussi de faire la suppression du facteur/critère « sans emploi, ni études, ni formation ». Ce critère fait strictement l’exclusion de jeunes qui consacrent juste quelques heures par semaine pour un travail.

Pour, Philippe Jourdan, il faut également un renforcement des moyens pour le personnel et pour les missions locales.

Du côté des syndicats, Laurent Berger estime que le gouvernement ferait mieux que la Garantie Jeunes soit rendue universelle. Pour lui, cette approche sera une manière d’apporter une « solution pour les jeunes ».

Audrey Gallinaro
Audrey Gallinaro
Après un cursus au Centre universitaire d'enseignement du journalisme de Strasbourg, j'ai travaillé dans plusieurs journaux locaux avant de me prendre au jeu des journaux en ligne comme N9ws.com

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