L’actuelle pandémie du nouveau coronavirus qui a été détectée pour la première fois en Chine à Wuhan n’a pas encore dit son dernier mot. Après que la Covid-19 ait tué près de 1,8 million de personnes et a infecté des dizaines de millions d’autres, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) demande encore de se préparer « à pire ». À l’occasion d’une conférence de presse ce lundi 28 décembre 2020, le responsable de l’OMS en charge des situations d’urgence, Michael Ryan a prévenu que « c’est une sonnette d’alarme. » « Cette pandémie a été très sévère. Elle s’est répandue à travers le monde très rapidement et elle a touché chaque recoin de la planète, mais ce n’est pas nécessairement la pire », a-t-il mis en garde.
« Il va falloir plus d’ambition »
Pour le médecin, même si la transmission du virus se fait très facilement et tue de nombreuses personnes, « son taux de mortalité est relativement bas par rapport à d’autres maladies émergentes. » Ainsi, le docteur Ryan a prévenu qu’il nous faudra nous « préparer à l’avenir à quelque chose qui sera peut-être encore pire. » Pour le Dr Bruce Aylward, collègue de Ryan et conseiller auprès de l’OMS, la science a réalisé des prouesses dans le cadre de cette pandémie, comme la conception de vaccins efficaces en un temps record. Cependant, estime-t-il, l’humanité est très loin d’être totalement aguerrie pour faire face à de nouvelles pandémies.
Pour sa part, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a été plus optimiste. « En termes de prise de conscience, je pense que nous y sommes », a-t-il déclaré tout en rappelant que c’est le moment « d’être vraiment sérieux ». Pour combattre efficacement le virus d’après lui, « il va falloir plus d’ambition ».
Début de la campagne de vaccination en Europe
Ce dimanche 27 décembre, la première dose de vaccin a été injectée en France et dans d’autres pays de l’Union européenne. Il s’agit des vaccins des laboratoires Pfizer et BioNTech. Pour le moment, le vaccin est gratuit et non obligatoire, même si gouvernement avait voulu contraindre indirectement les français à se faire vacciner, ce qu’avait vivement dénoncer l’opposition. Dans un tweet le dimanche, le président Emmanuel Macron avait salué le début de la campagne.
« Nous avons une nouvelle arme contre le virus : le vaccin. Tenir ensemble, encore. Première étape de la campagne de vaccination : les personnes âgées qui vivent en collectivité ainsi que les professionnels de santé vulnérables. Passons le message à nos aïeuls, protégeons-les en priorité » avait encouragé le locataire de l’Elysée. « Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider » avait ajouté la président. Dans les prochains jours et les prochains mois, la vaccination se poursuit à mesure que les doses des vaccins soient livrées.
Retard dans la livraison du vaccin
Le ministère espagnol de la Santé, Salvador Illa, avait annoncé que la livraison de vaccins accusera un retard de quelques heures dans huit (08) pays de l’Union européenne dont le sien. Ce retard selon le ministre, est dû à un problème logistique à l’usine Pfizer en Belgique. D’après le ministre, le problème est « lié au contrôle de la température », « apparemment réglé ».
Par ailleurs, Salvador Illa a indiqué que les autorités espagnoles vont tenir un registre des personnes qui refuseront de se faire vacciner contre le Covid-19. Ce registre sera partagé avec d’autres pays de l’Europe. Toutefois, le ministre a pris le soin de notifier qu’il ne « s’agit pas d’un document qui sera rendu public ». Il sera en outre, élaboré « avec le plus grand respect pour la protection des données ».