La pandémie de COVID-19 continue de faire des ravages. L’hexagone a reçu les vaccins tant attendus depuis plus d’une semaine. Mais, la campagne tarde à démarrer en France. Selon les chiffres regroupés par l’outil CovidTracker, en 7 jours, seulement 516 doses ont été administrées dans tout le pays, tandis que dans d’autres comme l’Allemagne plus de 200 000 personnes ont déjà reçu la première dose. La lenteur du démarrage de la vaccination contre le covid-19 est décrite comme un fiasco par plusieurs épidémiologistes. Pour répondre à ses critiques, Gabriel Atta, porte-parole du gouvernement, a accepté l’invitation à l’émission « En toute Franchise ».
Pourquoi la France vaccine-t-elle si lentement ?
Ce dimanche 3 janvier, Gabriel Atta est passé sur LCI, dans l’émission « En toute franchise » pour tenter de répondre aux critiques concernant le retard de la campagne de vaccination contre le covid-19. Le porte-parole du gouvernement a déclaré que l’état ne fait que suivre les recommandations des autorités de santé. La campagne prend du temps à se mettre en place à cause des recueils de consentement, des consultations pré-vaccinales et des problèmes logistiques. Selon lui, on ne peut pas vraiment parler de retard parce que la France a utilisé le même nombre de vaccins que les pays européens comparativement à sa population. Il a affirmé que d’ici fin janvier, un million de personnes seront vaccinées comme prévu. Il y a déjà plus de deux millions de doses sur le territoire français. Selon les estimations de CovidTracker, près de 35 000 personnes doivent être vaccinées tous les jours pour pouvoir atteindre cet objectif. La campagne de vaccination va monter en puissance cette semaine. D’ici mercredi, plus de 500 000 doses de vaccins vont être distribuées à chacun des 94 établissements de santé présélectionnés.
Une campagne de vaccination de 6 mois
Selon le calendrier établi, la campagne de vaccination doit durer 6 mois. En février, plusieurs points vont être mis en place dans les villes. Chaque point de vaccination doit respecter les deux prérequis qui sont : la proximité et l’accompagnement médical. Avant la fin de la campagne, plus de 15 millions de personnes recevront chacun deux doses de vaccins. Les personnes vulnérables sont prioritaires. Le gouvernement français a fait le choix de démarrer progressivement. Les 6 premiers jours ne suffisent pas pour effectuer un jugement. De plus, le vaccin Pfizer/BioNTech est assez contraignant. Pour éviter de perdre des doses, il faut une bonne organisation et surtout éviter de se précipiter. En Allemagne par exemple, près de 1000 doses de vaccins ont été compromises à cause d’un problème survenu lors du transport. Cela a chamboulé le calendrier de vaccination dans plusieurs villes. Selon le professeur Alain Fischer, le rythme choisi par le gouvernement français donne le temps de bien faire les choses en termes d’efficacité, de sécurité, d’organisation et d’éthique. La France est le seul pays européen qui demande une consultation préalable et un consentement par écrit avant l’injection.