Après plusieurs mois de lutte, l’épidémie de Covid-19 continue d’inquiéter. De nombreuses précautions ont été prises pour freiner la propagation du virus. Le jeudi 7 Janvier, le Premier ministre Jean Castex a fait une conférence de presse pour faire le point sur les mesures mises en place pour mettre fin à la pandémie. Ces derniers temps, le nombre de cas positifs a légèrement augmenté. Le gouvernement a donc décidé d’allonger la durée de la majorité des restrictions déjà en place au moins jusqu’à la fin du premier mois de l’année. Le prolongement est nécessaire car la situation sanitaire n’est toujours pas revenue à la normale.

Les établissements aujourd’hui fermés le resteront jusqu’à la fin du mois

Le Premier ministre a annoncé lors de sa conférence de presse que tous les équipements et toutes les activités (cinémas, salles de spectacle, musées, équipements, théâtres, etc.) qui sont actuellement fermés devront le rester jusqu’à nouvel ordre. La situation sanitaire du pays ne permet pas de d’alléger les restrictions. Les stations de ski se retrouvent dans la même situation que les théâtres et les musées. Le gouvernement envisage de rouvrir ces activités au début du mois de février, durant la période des vacances scolaires. Le 20 janvier une réunion aura lieu pour faire le point avec les professionnels du secteur. Une reprise progressive ne sera possible que si la situation de l’épidémie s’améliore.

Les restaurants et les bars n’ouvriront pas avant mi-février

Les gérants des bars et les restaurateurs devront s’armer de patience encore un bon bout de temps. Pour l’instant tout ce que l’on sait c’est que la date d’ouverture est reportée au moins jusqu’à mi-février. Tout porte à croire que les restaurants et les bars resteront hors services plus longtemps que les autres établissements.

Le couvre-feu est maintenu jusqu’au 20 janvier

Jean Castex a aussi évoqué le sujet du couvre-feu. Ce dernier sera maintenu au moins jusqu’au 20 janvier sur les 15 territoires concernés. D’autres départements risquent d’être ajoutés à cette liste. Les zones concernées sont la Côte-d’Or, le Haut-Rhin, le Cher, l’Yonne, le Bas-Rhin, la Haute-Savoie, le Vaucluse, l’Allier, les Alpes-de-Haute-Provence et les Bouches-du-Rhône. Les préfets participeront à la prise de décision. L’annonce se fera durant la journée du vendredi. Le couvre-feu a été avancé en Haute-Marne, à Moselle, aux Vosges, à la Marne, aux Ardennes, à Nièvre, à Meurthe-et-Moselle, à Haute-Saône, dans les Hautes Alpes, à Jura, dans les Alpes-Maritimes, au Doubs et dans le territoire de Belfort.

De possibles mesures supplémentaires dans les jours à venir

Si la situation sanitaire empire, de nouvelles mesures plus strictes pourraient être annoncées. Le Premier ministre l’a bien précisé durant sa conférence de presse. Le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour éviter que cela se produise. Mais en voyant la situation dans d’autres pays, il est nécessaire de prévoir une telle situation. Il faut réagir rapidement lorsqu’une nouvelle accélération du virus est constatée. Nous ne sommes donc pas à l’abri d’un troisième reconfinement.

Le coronavirus continue de faire des ravages dans le monde entier. Les chercheurs recherchent activement un vaccin efficace et sûr. Le vaccin Moderna a suscité beaucoup d’intérêt ces dernières semaines. Il a été enfin approuvé par l’EMA (agence européenne du médicament) ce mercredi 6 janvier 2021. Son évaluation était prévue pour le 12 janvier. Cependant la date a été avancée à cause de l’augmentation fulgurante du nombre de cas positifs. Maintenant qu’elle a été validée par l’EMA, c’est la Haute Autorité de Santé qui doit donner son avis. D’ici la fin de la semaine, nous saurons si le vaccin a été validé par la HAS. Les vaccinations ne pourront pas démarrer sans l’aval de cette dernière.

Le vaccin Moderna ressemble-t-il aux autres vaccins ?

Le vaccin Moderna a été créé par une entreprise américaine de biotechnologie. C’est un français du nom de Stéphane Bancel qui est à la tête de cette structure. Moderna est assez différent des autres types de vaccins. Il est basé sur la technologie de l’ARN Messager. Le vaccin Pfizer/BioNTech, qui est actuellement le seul vaccin approuvé en Europe, utilise cette même technologie. Lorsque quelqu’un reçoit le vaccin, des instructions génétiques pénètrent directement dans ses cellules et les modifient pour qu’elles puissent fabriquer elles-mêmes un antigène du virus SARS-CoV-2.  Cette méthode est utilisée pour déclencher une réponse du système immunitaire. L’ARN messager est la molécule qui donne ces brins d’instructions génétiques pour indiquer aux cellules humaines ce qu’il faut fabriquer. Il ne peut pas s’intégrer dans le génome d’un individu. La technologie de l’ARN Messager est à priori sans danger. Le virus du Covid-19 n’est à aucun moment introduit dans l’organisme humain.

L’efficacité du vaccin Moderna

D’après le laboratoire américain qui l’a développé, l’efficacité du vaccin Moderna est estimée à 94,1 %, soit 0,9 % de moins que celle de Pfizer/BioNTech. Cela signifie que lorsqu’on reçoit le vaccin on a 94,1 % de chance de ne pas tomber malade du coronavirus. Un essai clinique a été réalisé aux Etats-Unis sur 30 000 personnes. Pour l’instant, la zone d’ombre reste la durée de protection que le vaccin confère.

Comment se passe l’administration du vaccin Moderna ?

Le vaccin se déroule en deux étapes. Une dose est injectée le premier jour puis une autre 28 jours plus tard. L’Union Européenne a déjà lancé une commande de 160 millions de doses de ce vaccin. 24 millions de ces doses doivent revenir à la France. L’hexagone pourra donc vacciner 12 millions de personnes. Une dose du vaccin Moderna coûte 18 dollars, soit 14,68 euros. Elle vaut plus chère que le vaccin Pfizer/BioNTech (12 euros la dose).

Comment se conserve le vaccin Moderna ?

Le vaccin Moderna se conserve à -20 °C. Il est beaucoup moins contraignant que le vaccin Pfizer/BioNTech qui nécessite des conteneurs spécifiques pour son transport. La logistique et le transport du produit développé par les américains sont plus simples et plus faciles. Ce vaccin pourra donc permettre d’accélérer les campagnes de vaccination des différents pays européens.

En France, depuis plusieurs mois, les employeurs et leurs personnels sont contraints d’accomplir toutes leurs tâches à distance. En cette période de pandémie, le télétravail est privilégié dans de nombreux pays. Cependant, de nombreux salariés disent souffrir d’isolement. On avait évoqué l’arrivée de nouvelles consignes moins strictes depuis mi-décembre 2020. Cependant, aucun détail n’avait été dévoilé concernant les modalités d’un tel aménagement. Mardi 5 janvier, la ministre du travail Elisabeth Borne a annoncé sur Franceinfo que le télétravail sera assoupli à compter du 5 janvier. Cette nouvelle mesure a été prise pour réduire les risques de burn-out. A partir de ce jeudi, les travailleurs pourront se rendre à l’entreprise un jour par semaine s’ils en font la demande.

Une bonne nouvelle pour la majorité des travailleurs

D’après les sondages, plus de 60 % des salariés désirent reprendre une vie normale et revenir travailler dans l’entreprise. Depuis quelques semaines, la ministre du travail et son équipe ont commencé à réfléchir à un moyen pour alléger les restrictions et offrir plus de liberté aux salariés. Avec cette nouvelle décision, il va falloir réécrire le protocole national pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs. La nouvelle version du document sera probablement publiée le mercredi 6 janvier. Cependant, le gouvernement a bien insisté sur le fait que le télétravail doit continuer à 80 % pour réduire les risques de contamination au Covid-19. Le travail à distance est un outil crucial pour lutter contre la pandémie. Cela permet de réduire plus de 30 % des risques, selon l’étude du professeur Arnaud Fontanet. Le retour des travailleurs un jour par semaine ne pourra se faire qu’avec l’accord de l’employeur. La ministre du travail a également annoncé qu’un deuxième jalon allait être posé le 20 janvier pour laisser plus de liberté aux partenaires sociaux, qui ont conclu récemment un accord national.

Maintien des aides pour l’emploi des jeunes

Après la déclaration des nouvelles mesures concernant l’assouplissement du télétravail, la ministre Elisabeth Borne a annoncé le prolongement des aides pour l’emploi des jeunes jusqu’au mois de mars. Avec cette mesure, les jeunes de moins de 26 ans qui ont réussi à décrocher un CDI ou un CDD de plus de 3 mois continueront de recevoir la prime annuelle de 4000 euros qui devait prendre fin en Janvier. Ceux qui sont en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage pourront également continuer de recevoir l’aide de 5 000 ou de 8 000 euros, qui devait s’arrêter en fin février. Madame la ministre a aussi déclaré que les commerces pourront rouvrir le dimanche durant le mois de janvier et en début février, malgré les réserves des organisations de salariés. Cette décision a été prise après concertation avec les partenaires sociaux et les collectivités. Un nouveau comité de concertation est prévu durant la deuxième quinzaine de janvier pour traiter du sujet de la réforme de l’assurance chômage. Le gouvernement met tout en œuvre pour aider les citoyens à mieux vivre durant cette période de crise.